Nous inaugurons cette rubrique consacrée à la « cuisine des traducteur.ices », c’est-à-dire aux expériences de traduction de chacun.e, aux réflexions que leur activité leur inspire et qu’ils souhaiteraient partager – avec des articles empruntés à une revue en ligne allemande, pilotée par notre confrère et ami Frank Weigand, avec laquelle Sur le ring entame un partenariat qui, nous l’espérons, sera fructueux : PLATEFORME. Une revue entièrement consacrée à la valorisation de l’activité de traduction pour la scène, particulièrement dans le domaine franco-allemand.

Trois articles composent cette parution :

  • Tel Sisyphe entre deux chaises, signé par Frank Weigand et Leyla-Claire Rabih, relate l’expérience, longue d’une douzaine d’années aujourd’hui, de la traduction « à quatre mains ». Quels en sont les avantages, les inconvénients ? Comment la part de confrontation de deux subjectivités, de deux points de vue sensibles peut-elle nourrir la qualité d’une traduction ?
  • De la théorie à la pratique (et inversement), signé par Antoine Palévody, décrit une réalité à laquelle tout.e jeune traducteur.ice s’est retrouvé.e confronté.e : l’angoisse sidérale face aux premiers exercices de traduction dans un cadre professionnel, soit « sur le terrain ». Quelle est l’utilité, à ce moment précis, du bagage théorique qu’on a pu éventuellement accumuler lors de sa formation à la traduction ? D’ailleurs, la traduction « s’apprend-t-elle » ?
  • Make your point, Schwester!, de la main de Julie Tirard, explore, sur le mode ludique d’un mini-drame, la perplexité, voire le dénuement sans cesse renouvelés, mais toujours fertiles, d’un.e traducteur.ice face à un mot ou une  expression « intraduisible ».

Autant de sujets qui, nous l’espérons, donneront aux lecteur.ices à réfléchir, voire à lever certaines inhibitions. La traduction est un sport de combat, rappelons-le ; il demande donc de l’entraînement.