Retour sur trente années au service des écritures dramatiques contemporaines néerlandaises et flamandes.

Par Mike Sens

Mike Sens

C’était en 1969 et les jeunes auteurs et autrices, metteurs et metteuses en scène (theatermakers, littéralement « faiseurs de théâtre »en néerlandais) ont expressément jeté des tomates sur les acteurs et les actrices des scènes nationales, affublés de perruques et clamant les tirades d’auteurs classiques étrangers, tels que Shakespeare et Molière, traduits en néerlandais. Cette génération d’auteurs et d’autrices, à l’instar de Gerardjan Rijnders – au répertoire de la Maison Antoine Vitez avec sa pièce Amateur, traduite par Jean-Jacques Ravel – étaient les têtes de proue de ce mouvement appelé Action Tomate. La révolte des étudiants d’art dramatique contre un système de subvention qui engendrait, selon eux, un théâtre élitaire. Cela a marqué un tournant dans l’histoire du théâtre néerlandais après la Seconde Guerre mondiale. Le titre original d’Amateur est Liefhebber, qui est le véritable nom d’un critique aux Pays-Bas qui fulminait contre le théâtre.

Lorsque j’ai traduit Où vas-tu Jérémie de Philippe Minyana en néerlandais, Gerardjan Rijnders a interprété le personnage de Jérémie lors d’une lecture au Toneelgroep Amsterdam, qu’il dirigeait à l’époque. On était en 1995 et Philippe Minyana était furieux – même la presse nationale en parlait – car le côté flegmatique de Gerardjan, penché en arrière dans son fauteuil, main devant la bouche, donnait l’impression à l’auteur français qu’il se contrefichait de son texte, alors que c’était précisément le contraire. Le traducteur de Minyana se trouvait dans une enclave diplomatique, car il défendait la dramaturgie novatrice contenue dans le texte de son auteur et, en même temps, il appréciait l’approche néerlandaise ; sans emphase, sans ton de lecture investi, ni pupitre. C’est vous dire les différences d’approche de la culture néerlandaise avec la culture française, même si la distance entre Paris et Amsterdam n’est que de 500 km. Si proche, si loin…

Les auteurs et les autrices dramatiques d’aujourd’hui suivent le sillon de la génération de Rijnders – qui a rendu crédible le geste de l’écriture théâtrale contemporaine – et aborder leur carrière avec sérénité et assurance, ayant un statut professionnel de plus en plus respecté, exactement comme les acteurs et les actrices ou les techniciens et les techniciennes de théâtre. Un système de subvention au service des auteurs et des autrices a été mis en place depuis. En Belgique il existe actuellement des formations solides pour l’écriture dramatique, comme la LUCA School of Arts à Louvain, le KasK à Gand, le Ritcs à Bruxelles, et aux Pays-Bas l’ArtEZ à Arnhem, et la HKU à Utrecht. Cette dernière dispense un enseignement similaire à la formation d’écriture dramatique de l’ENSATT à Lyon, avec lesquelles j’ai organisé un échange où les étudiants néerlandais et français se sont penchés sur les spécificités de leur langue d’expression. Ce qui a surtout fait débat c’est l’existence de seulement deux genres en français, le masculin et le féminin, alors que le néerlandais possède également un neutre. La préoccupation des jeunes auteurs et des jeunes autrices était d’échapper au côté genré des langues, l’écriture inclusive n’étant qu’un premier geste.

Certains auteurs et autrices figurant dans cet article sont issus de ces formations, d’autres ont suivi des cours d’art dramatique qui ne sont pas spécialisés dans l’écriture. En ce moment par exemple, je traduis une pièce de l’une de mes anciennes étudiantes de Writing for Performance à la HKU d’Utrecht, Eva Jansen Manenschijn. Sa pièce Sosies est écrite dans un style durassien et contient un mystère distancié proche du cinéma d’Antonioni. À travers des dialogues ciselés, cachant tout un monde, une femme annonce à son mari écrivain qu’elle va le quitter, car elle ne supporte plus d’être enfermée dans la fiction de leur histoire. Elle va inciter son double, une actrice qui inspire l’auteur, à la remplacer pour pouvoir s’effacer.

Sosies d’Eva Jansen Manenschijn est l’une des 24 pièces sélectionnées par le comité de lecture d’Ivre de mots,un projet à l’initiative et avec le soutien de Flanders Arts Institute, Flanders Literature, la Maison Antoine Vitez et le Performing Arts Fund NL, qui bénéficie du soutien du ministère des Affaires étrangères du Gouvernement flamand. Ivre de mots vise à accroître le nombre de traductions de textes récents, à en faire connaître les auteurs, puis à œuvrer à la rencontre avec le public français par le biais de lectures, de publications et de mises en scène par des équipes artistiques françaises.

Le titre de ce projet provient directement d’une pièce de l’auteur néerlandais Frank Siera. Ivre de motsSpraakwater en néerlandais – signifie : un spiritueux qui libère la parole.

Ivre de mots de Frank Siera est un texte dramatique très représentatif de l’esprit néerlandais. Son œuvre est composée dans un formalisme un peu mathématique ; il y a un aspect Mondrian dans son style d’écriture, qui rappelle le peintre aux lignes droites. En même temps, on peut constater que l’abstraction est fonctionnelle chez lui ; grâce à l’endroit où démarre la phrase sur la page on sait qui parle, la notion de personnage est comme un instrument indiqué sur une partition. Ivre de mots a été publiée en bilingue néerlandais / français dans la revue de théâtre UBU n° 70/71, accompagnée d’un entretien avec ce jeune auteur.

La pièce aborde la vie d’Andreas Grassl, « l’homme au piano » dont l’origine mystérieuse a suscité l’intérêt de la presse britannique et internationale pendant de longs mois en 2005. Comme dans d’autres pièces de Frank Siera – Esther Gouarné et moi-même, nous avons notamment entamé la traduction du texte À quoi ça rime ? qui évoque le destin tragique du poète Gerrit Achterberg – le procédé est identique ; c’est à partir d’un fait divers que Frank Siera aime transformer la réalité en poésie. L’aspect Mondrian dont je parlais s’avère propre aux auteurs et aux autrices néerlandais au-dessus du Rhin. En effet, les traces des religions – pour schématiser : protestants dans le Nord et catholiques dans le Sud des Pays-Bas, jusqu’en Flandre – ont engendré des manières différentes d’écrire. On peut expliquer cela par le fait que pour les protestants personne ne doit intercéder entre Dieu et les hommes, l’écriture est l’autorité suprême, sans besoin d’une médiation interprétative, comme chez les catholiques, où une tradition orale s’est construite à travers le rituel de la confession.

Car les différences culturelles entre les Pays-Bas et la Flandre sont notables, même si on y parle la même langue : le néerlandais. D’où le paradoxe de considérer qu’une langue est vectrice d’unicité, alors qu’elle est morcelée en de multiples sensibilités et repères identitaires. Pour des traducteurs et les traductrices de théâtre, qui captent la langue orale pour la retranscrire, on peut dire qu’ils manient deux matériaux semblables qui ont pourtant un aspect très différent. L’alchimiste-traducteur / traductrice doit faire fondre ces deux « métaux » pour créer un nouvel alliage en français.

L’utilisation du vouvoiement par exemple, prend un tout autre statut en néerlandais qu’en flamand, qui pratique en plus la forme intermédiaire entre « tu » et « vous », le « gij / ge » avec le doux g. Pour les néerlandophones il est très simple d’entendre si une personne est originaire de Flandre grâce au doux « g », ou des Pays-Bas avec un « g » plus guttural, proche de la jota en espagnol. Quand on sait que le vouvoiement en français provoque une hiérarchie encore différente entre les personnages, on se rend compte que les choix de traduction ont une influence considérable sur la dramaturgie et déterminent la réception d’une œuvre.

Si l’on admet qu’une esthétique au-dessus du Rhin existe, on retrouve cette rigueur nordique chez Rob de Graaf dans Paix, que j’ai traduit seul, et Torse, traduit avec Esther Gouarné. Dans ces deux pièces, l’auteur Rob de Graaf – qui, avec une centaine de pièces à son actif, est l’un des auteurs dramatiques les plus productifs des Pays-Bas – questionne la mort avec la précision d’un chirurgien qui manie le scalpel. L’approche minutieuse de Rob de Graaf fait agir chaque réplique avec le sous-texte, établissant ainsi un vrai rapport avec le silence. L’auteur est discret ; ses personnages évoluent peu et son théâtre est monté de manière austère, ce qui favorise son laboratoire de l’intime où il creuse l’humain jusqu’à l’os.

Dans Pâte molle, Sophie Kassies, autrice néerlandaise, analyse avec la même quête de vérité absolue le processus de vieillissement d’une ancienne danseuse qui ne comprend pas son fils amorphe et allergique au pathos abusif de sa mère. Tout en disséquant la réalité humaine, Sophie Kassies fait naître beaucoup de tendresse pour ses personnages qui vivent dans une réalité un peu décalée. Un de mes meilleurs souvenirs de traduction est sans doute son opéra jeune public Mouton, où un mouton parcourt le monde à la recherche de son nom. Cette histoire arrachera forcément une larme même au plus stoïque des spectateurs, grâce au mélange savant entre la plume de Kassies qui va à l’essentiel et la musique baroque de Monteverdi et Purcell.

Cependant le plus néerlandais de tous est sans doute Alex van Warmerdam – réalisateur, peintre, scénariste, acteur et romancier – surtout connu en France pour son cinéma (son film Borgman a concouru pour la Palme d’or à Cannes en 2013). Après une réception positive de No canal à esquerda (Au canal à gauche en version française) au Brésil, force est de constater que sa pièce à l’humour noir où deux familles bataillent pour éviter l’extinction de la race blanche est une œuvre qui mériterait une place sur les scènes européennes, car elle pointe les dangers réels d’une société en proie à la xénophobie.

Pour marquer la différence entre les auteurs néerlandais et flamands, on peut citer d’abord l’auteur gantois Bastiaan Vandendriessche. J’ai traduit Ode à Hurlegarde en transe – comme pour battre le démon poétique au poinçon – afin de produire une alchimie qui serait à l’image du geste initial de son auteur, loin de ce que les algorithmes de l’Intelligence Artificielle pourraient reproduire, car soyons clair, aujourd’hui le dernier bastion de la création est l’originalité. Il est fascinant de de voir la manière dont cet auteur trentenaire s’empare d’une langue aussi archaïque pour rejoindre inconsciemment la dimension d’un auteur comme François Rabelais. Ses personnages rappellent ceux du film suédois Border et on n’est pas loin de l’univers de Valère Novarina, dans la mesure où la langue en est le grand protagoniste.

Si l’on part du principe que les paysages façonnent la psyché nationale, en allant plus au Sud en Flandre, l’influence du français devient palpable et son idiome plus vallonné. L’auteur flamand Freek Mariën nous présente un univers décapant, et très peu calviniste justement, dans sa pièce consacrée à Edouard Limonov Un Russe quelconque. Il a écrit sur Limonov sur l’impulsion de sa mère qui aimait beaucoup ce personnage excessif. Le résultat est une pièce au rythme irrésistible et folle par l’esprit provocateur de son protagoniste, que l’on rencontre peu aujourd’hui à l’époque de la pensée woke, où la dimension tragique du théâtre semble devoir s’effacer au profit d’une bien-pensance généralisée. Freek Mariën décloisonne, démystifie, dépolarise l’opinion en s’inspirant directement des livres d’Edouard Savenko alias Limonov. Notons au passage que Freek Mariën a un talent certain pour des récits à grande envergure, comme The Wetsuitman, traduit récemment par nos apprentis Lola Bertels et Sofiane Boussahel de l’atelier de traduction théâtrale de la Chartreuse, dirigé par Esther Gouarné et moi-même.

Hormis ces considérations géographiques et linguistiques, on peut constater chez certains auteurs et autrices sélectionnés pour le projet Ivre de mots – néerlandais et flamands confondus – qu’ils emploient une approche dramaturgique relativement nouvelle. Il s’agit de la frontière floutée entre les genres littéraires pièce / prose / poésie. L’auteur flamand Peter de Graef par exemple, a dit qu’il aurait aimé écrire des romans, mais que malgré lui son écriture devenait chaque fois théâtrale. Et c’est là sa force : la prose romanesque, l’essai analytique et l’énonciation théâtrale se renforcent mutuellement.

Sa pièce Mary ! est la rhétorique en direct d’un comédien stand-up qui sait écouter en plus, car le personnage Rudy est aussi psychiatre de profession et prend le public à témoin. Il nous apprend que nos pulsions donnent forme à la réalité. Au fil de ses phrases percutantes, il dévoile les mécanismes de la passion (en particulier érotique et / ou amoureuse), en prenant sa propre histoire comme objet d’étude. Il nous raconte deux histoires d’amour mêlées, les deux femmes de sa vie entre lesquelles il s’est trouvé déchiré, jusqu’au dénouement tragique : la mort de Mary qui revient par la suite en tant que sainte, comme on a pu le voir au Théâtre Transversal à Avignon dans le cadre des Rencontres de la Sabam en 2022.

On peut trouver le même phénomène du mélange des genres littéraires chez l’auteur néerlandais Rik van den Bos. Entre récit introspectif et fresque citadine, Trouvez-moi une pierre morne est pourtant un monologue avec une langue très orale dont j’ai voulu maintenir la spontanéité en français, quitte à malaxer le niveau syntaxique par moment. Ses observations microscopiques de la vie quotidienne peuvent à première vue sembler relever de la prose, mais c’est là justement son originalité théâtrale, car ces observations réfléchissent à l’infini les grandes questions de l’existence à travers la présence scénique de l’interprète. La pièce a ceci d’extraordinaire que l’auteur a tout simplement cherché à capter la vie entière dans son texte.

L’autrice flamande gantoise Anna Carlier manie, quant à elle, un réalisme magique (elle-même revendique cette influence artistique). Sa pièce Cuir de cerf (traduite grâce à une subvention de Literatuur Vlaanderen obtenue par l’autrice) est un long poème qui ne semble pas théâtral à première vue. Son succès en allemand a prouvé le contraire au DramatikerInnenfestival à Graz en Autriche, dans la traduction de Christine Bais. L’autrice nous entraîne sur les traces d’une future maman qui se réfère au cerf comme à son animal totem, tout en le dépeçant pour se protéger contre la violence d’un climat déréglé. La forêt brûle et une inondation prend la forme d’un gros serpent quand un vaisseau se propulse dans l’espace pour s’échapper dans les nuages (ou serait-ce dans les vagues ?). Parfois l’autrice ne ferme pas le sens pour laisser de l’espace à l’imaginaire du lecteur / lectrice, spectateur / spectatrice. Ici, la force dramatique se trouve plus dans le propos que dans la forme, ce qui peut représenter un défi pour un metteur ou une metteuse en scène, lui laissant l’entière responsabilité de la représentation de l’œuvre sur scène, sans didascalies contraignantes à respecter, ou pas.

Dans sa pièce Noman, on rencontre un dialogue plus classique, même si la langue reste très poétique. Ici, Anna Carlier nous amène de l’autre côté du miroir. Deux filles partent en Opel Corsa pour se suicider et on les suit dans un autre monde qui se nomme Noman (comme son titre l’indique). Là-bas on parle une langue inventée par l’autrice ; voilà un défi intéressant pour un traducteur ou une traductrice à l’ère de l’IA / Aïe ! Nous poussons les portes de l’imaginaire pour découvrir des paysages internes inédits. Des « portes de la perception », mais sans substance autre que la poésie ; on s’en tient au titre du projet Ivre de mots, après tout…

À sa manière, l’auteur néerlandais Jibbe Willems est aussi un inventeur de langue, tout en ayant un grand sens de la dramaturgie. Sa pièce La Fiancée polonaise, s’inspire du film homonyme, qui ne comporte quasiment pas de dialogues. Willems, lui, invente des dialogues (intérieurs la plupart du temps, car les personnages ne parlent pas la même langue au début – elle, prostituée polonaise et lui, paysan taiseux de Groningue) d’une nature poétique très inhabituelle au théâtre, forgés par l’impossibilité de communiquer. Esther Gouarné a traduit ELLE et moi LUI, donc en tant que traductrice / traducteur – binôme nous étions déjà « en jeu » d’une certaine façon.

De Jibbe Willems nous avons également traduit Tout sur Kate, l’une des rares pièces véritablement multilingues du répertoire néerlandais. Elle est écrite en néerlandais, mais fait appel à l’anglais (chansons de Kate) et parfois à l’allemand (journal télévisé) et au français (discours de Miss France). Des citations de journaux de tous les pays apparaissent également. Bien qu’une telle pratique – d’avoir recours à d’autres langues ou le choix de ne pas les traduire – soit moins courante aujourd’hui sur les scènes françaises qu’aux Pays-Bas ou en Flandre, nous avons choisi de laisser en langues étrangères ces passages pour ne pas enlever cette couleur particulière du texte. Selon les partis-pris de mise en scène, un système de surtitrage pourrait être envisagé pour y pallier.

Et puisque j’évoque le multilinguisme, il convient de revenir à Gerardjan Rijnders, cité au début de cet article, qui a écrit Wolfson, l’étudiant des langues en 1985, une pièce écrite à partir du livre de Louis Wolfson Le Schizo et les langues où le refus de parler sa langue maternelle provoque un patchwork à partir de la sonorité et l’association des mots en différentes langues. Une pièce datée, certes, mais inégalée quant à sa modernité. C’est vous dire à quel point le paysage de littérature dramatique aux Pays-Bas et en Flandre est tout sauf plat !

Cet été, au moment du Festival d’Avignon, le public de la Chartreuse à Villeneuve lèz Avignon a pu rencontrer l’auteur néerlandais Peer Wittenbols lors de la mise en espace de sa pièce Trojan Wars en version française. Dans Guerres de Troie on aborde une particularité saisissante de la dramaturgie néerlandaise et flamande : écrire pour le jeune public sans l’infantiliser, mais au contraire, en le confrontant à la cruauté du monde des adultes, un peu comme ce que Bruno Bettelheim préconisait dans La psychanalyse des contes de fées : il faut exorciser le mal en le nommant, sans vouloir surprotéger la jeunesse. Dans le même registre, Peer Wittenbols a aussi écrit Chiot de garde, pour un public à partir de 9 ans, et cette pièce traduite par Gerco de Vroeg, Laurent Muhleisen et Esther Gouarné aborde le processus du deuil à travers les yeux d’un enfant.

Je vous invite à lire l’entretien avec Peer Wittenbols dans ce dossier pour en savoir plus, tout en laissant le soin à Esther Gouarné de présenter Magne van den Berg dans son entretien avec elle. À présent, il s’agit de favoriser le dialogue avec des équipes artistiques en France pour leur faire connaître le vent nouveau de cette écriture qui souffle sur les plats pays, comme Esther a réussi à le faire avec la metteuse en scène Pascale Henry pour Privés de feuilles, les arbres ne bruissent pas de Magne van den Berg. Je vous laisse découvrir ses propos. Restons Sur le ring