Dossier coordonné par Karine Samardžija. Merci à Tomislav Zajec, auteur dramatique (Croatie), Lucija Klarić, autrice dramatique (Croatie) et Agata Juniku, enseignante à l’Académie d’art dramatique de Zagreb, ainsi qu’à Iva Brdar, autrice dramatique (Serbie), Tiana Krivokapić, traductrice (France).

Pour sa 19e édition, Textes sans frontières a mis les Balkans à l’honneur. Du 3 au 18 décembre 2022, quatre textes dramatiques d’auteurs et d’autrices venus de Bosnie, Croatie, Kosovo et Serbie, ont été mis en voix et présentés dans les salles de spectacle de la Grande Région (Lorraine et Luxembourg).

Les auteurs et les autrices de cette sélection sont jeunes, voire très jeunes, et tous n’ont pas connu, ou très peu, la Yougoslavie.  Dès lors, qu’est-ce qui rassemble le Croate Espi Tomičić, la Serbe Iva Brdar, la Kosovare Doruntina Basha et le Bosniaque Adnan Lugonić ? En regard de ces quatre textes dramatiques, il apparaît que les scènes croates, serbes, bosniaques ou kosovares, malgré leur héritage institutionnel et culturel commun, ne s’inscrivent pas dans la même recherche formelle et esthétique. Les quatre auteurs sélectionnés pour cette nouvelle édition de Textes sans frontières proposent un paysage théâtral éclectique, et portent en eux la spécificité d’un territoire. 

Pour autant, très loin des tirs de snipers et des trompettes à la Kusturica auxquels trop souvent nous les associons, cette nouvelle génération a en commun de se préoccuper des forces politiques et sociétales qui font et défont leur quotidien, dans ces sociétés post-yougoslaves dites de transition. Toutes et tous partagent le même souci de dire le monde qui les entoure. 

À l’occasion de ce festival, la revue Sur le ring revient sur ces dramaturgies du sud-est européen à travers une série d’entretiens, ainsi qu’un panorama des écritures dramatiques contemporaines de Bosnie, Croatie et Serbie.

Sommaire du dossier :


Textes sans frontières, coordination Lee Fou Messica (Espace Koltès-Metz), avec la complicité de Théo Shneider, stagiaire production :

  • Les Géraniums ne meurent jamais, d’Iva Brdar, traduction Tiana Krivokapić.
    Mise en voix Hugo Favier. Avec Baptiste Delon, Nicole Max, Francesco Mormino, Delphine Sabat, Timo Schreckenberg.
  • Puissent nos voix résonner, d’Adnan Lugonić, traduction Karine Samardžija.
    Mise en voix Stéphane Ghislain-Roussel. Avec Amandine Audinot, Denis Jousselin, Marja-Leena Junker, Leilani Lemmet, Nicolas Marchand, Stéphane Roblès, Florian Sietzen.
  • N’oublie pas de te couvrir les pieds, d’Espi Tomičić, traduction Karine Samardžija.
    Mise en voix Renelde Pierlot. Avec Théo Boniface, Mikael Gravier.
  • Le Doigt, de Doruntina Basha, traduction Evelyne Noygues et Arben Selimi.
    Mise en voix Mélina Dumay. Avec Anne-Margrit Leclerc, Laure Roldàn.